lundi 29 juillet 2013

Du violon sur les barricades.



J'ai reçu ce mail de mon prof d'écriture :

Bonjour Olivier,
Enfin j'ai trouvé le temps de lire tranquillement "Jolis mois de mai". Voici mes premières impressions, à chaud, c'est le cas de le dire !
J'ai apprécié la structure très astucieuse ; quatre points de vue par chapitre, l'intrigue évoluant seulement quand les quatre personnages (narrateurs) se sont exprimés. Aucune lassitude dans ce procédé, puisque les 4 personnages bien différenciés apportent des détails nouveaux sur les mêmes faits du chapitre. La mise en abîme  clôturée par le début et la fin est excellente et émouvante. Le choix des 4 personnages est judicieux. Leur identité et leur biographie (très inventive) permettent d'opposer des regards  contradictoires sur les évènements de Mai 68. L'idée de mélanger des vies intimes, la grande Histoire et une intrigue de polar fonctionne bien. Ce mixe relance à chaque fois l'intérêt du lecteur.
Mais ce qui est majeur dans votre roman c'est le style, le ton. Il est dû à mon avis au dispositif de votre projet ; réunir quatre personnes pour écrire un même roman. Chaque personne/personnage s'exprime ainsi avec sa personnalité. Liberté, confiance en vous, débrident votre imaginaire et un vocabulaire coloré très vivant. Ce qui toutefois réunit votre écriture  en une symbiose remarquable,  c'est l'envie et la jubilation d'écrire. Cette humeur produit légèreté et humour, mais aussi une gravité, celle de l'intime et de ses blessures. Dimension toutefois qui n'est jamais redondante, car elle affleure avec discrétion, donc efficacité. Désirs des corps et des cœurs - révolution historique - intrique policière : trois ingrédients gagnants ! Et l'originalité de la structure narrative ! Le personnage de Gérard souvent a une fonction synthétique, il résume de temps à autre les faits essentiels ; ce qui est bienvenu car la galerie complète des personnages est parfois foisonnante.
Merci à vous de m'avoir offert un joli moment de lecture. Je ne regrette pas d'avoir attendu juillet pour savourer le joli moi de mai de quatre écrivains. Je suis sûr que votre prochain ouvrage va encore nous "étonner" !  
Voilà ce n'est pas le prof qui s'est exprimé, mais simplement Michel, un lecteur ordinaire, sincère et spontané.
Très amicalement à toi Olivier, et félicitation à vous quatre.



Y'a pas à dire ...
ça fait du bien.

1 commentaire:

  1. Belle analyse d'un monsieur qui connait son affaire.
    Cela va sans dire mais cela va encore mieux en le disant.
    Henri

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